L’analyse de sang, une arnaque ?
L’analyse de sang est une technique pour étudier l’état de santé de l’individu. On la prescrit couramment en médecine conventionnelle pour vérifier l’état de certains organes ou systèmes susceptibles d’être en défaillance.
Mais l’efficacité de cette méthode devient de plus en controversée. En effet, nombreuses sont les personnes qui viennent voir leur généraliste avec les résultats de leur analyse et qui entendent dire que « tout est normal »… Alors que ces personnes ne se sentent pas en forme ou ont des symptômes gênants.
Résultat, ces personnes, et apparemment, leur nombre ne fait que s’accroître, finissent par ne plus prendre au sérieux cet examen. Chose compréhensible. Certains diront même que l’analyse de sang reste très limitée, puisqu’elle est incapable de mesurer certains nutriments fondamentaux comme « le magnésium » et autres vitamines.
L’approche conventionnelle et la norme standard
L’origine de toute cette confusion est simple : il s’agit des normes. Les normes mises en place par les laboratoires (qui, à ce propos, varient d’établissement en établissement, tout comme parfois les unités de mesure), appelées plus communément « valeurs de référence » représentent en réalité une moyenne basée sur des statistiques qui reposent sur des populations en bonne santé. D’où la largeur des valeurs assez conséquente.
Ainsi, pour détecter une maladie, il faut pouvoir dépasser cette valeur. Et lorsqu’elle est dépassée, la maladie est déjà bien développée.
Or, une maladie, ou un trouble, n’apparaît pas tel quel par enchantement. Un déséquilibre, lorsqu’il n’est pas corrigé, grandit par étapes.
Les valeurs de référence standard, utilisées par les laboratoires, lorsqu’elles sont dépassées, indiquent un stade avancé de la maladie. Il s’agit de l’approche conventionnelle : on ne traite un déséquilibre, un trouble, une maladie que lorsqu’elle est bien développée.
L’approche fonctionnelle et la norme optimale
Tout comme en naturopathie, l’approche fonctionnelle consiste à repérer les premiers balbutiements de la maladie. Pour l’empêcher d’exister, tout simplement !
De ce fait, les valeurs utilisées dans cette approche sont serrées. En effet, les valeurs ici ne sont pas basées sur une norme d’une population, mais sur le degré optimal de fonctionnement de l’organe ou du système en question.
Normal ne veut pas dire optimal ! Ce sont deux concepts bien différents. L’un repose sur des statistiques d’une population tandis que l’autre est fondé sur l’état des capacités des systèmes.
C’est pourquoi une personne qui se retrouve avec une prise de sang dite « normale » ne comprend pas pourquoi elle connaît des symptômes qui ressemblent, par exemple, à de l’hypothyroïdie. Ses résultats sont, en effet, bien « normaux » : l’hypothyroïdie qu’elle soupçonne n’a pas encore atteint un stade assez développé pour être déclarée. En revanche, il se pourrait, s’il s’agit bien d’une hypothyroïdie, que ses valeurs aient dépassé la norme optimale des marqueurs concernés. Dans ce cas, on peut dire qu’une hypothyroïdie commence à naître. Et on va donc mettre tout en œuvre pour rétablir la santé.
L’analyse de sang vue sous ce jour apporte donc beaucoup de renseignements. Mais elle peut aussi en fournir d’autres auxquels on n’aurait jamais songé.
Car l’approche fonctionnelle, tout comme l’approche naturopathique, analyse les données et les relie entre elles. Car, comme vous le savez, les cellules procèdent à des échanges permanents. Les organes travaillent ensemble et tout déséquilibre se transforme en réactions en chaîne qui peuvent affecter des organes qui ont l’air de rien à voir avec l’origine du vrai problème.
Ici, avec cette approche, on n’analyse pas les organes et les systèmes séparément. Bien au contraire. On se retrouve donc avec des informations supplémentaires, des pistes souvent prometteuses pour le praticien. Ainsi donc, contrairement à ce qu’on peut entendre, on peut remarquer des éventuelles carences en vitamines, en magnésium etc.
Conclusion
L’analyse de sang n’est donc pas une arnaque. Elle s’avère être un complément utile lorsqu’on veut en savoir plus sur l’état de santé de l’individu. C’est pourquoi désormais, j’ai intégré dans ma pratique, l’étude de l’analyse de sang.
L’analyse de sang que vous m’enverrez ou que vous apporterez (même si je préfère qu’on me l’envoie avant pour gagner du temps pendant la consultation) devra donc dater tout au plus de moins de 6 mois pour être plus en phase avec votre état actuel.
Bref, demandez donc à votre généraliste de vous prescrire une prise de sang au moins une fois par an, si ce n’est deux fois par an en cas de maladie déclarée et traitée.